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Portrait d’entrepreneuses : #2 Charlotte Cadé — Selency

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“Après, bien sûr, de nombreux clichés perdurent : j’ai connu les levées de fonds où l’on ne s’adressait qu’au fondateur et pas à la fondatrice !”

Ils sont le cœur de la fondation, celles et ceux qui nous font partager leurs plus belles aventures et leurs plus difficiles challenges, dont nous adorons suivre l’évolution, comprendre le produit, analyser le marché… Focus sur nos entrepreneuses et entrepreneurs à travers une série de portraits. ❤

Et pour ce second portrait, nous donnons la parole à la très inspirante Charlotte Cadé, co-fondatrice de Selency.

Fondée en 2014, Selency (ex-Brocante Lab) est une marketplace regorgeant de mobilier et d’accessoires vintage, permettant à tout un chacun de chiner en ligne des pièces uniques et authentifiées. Chaque jour, marchands professionnels et vendeurs particuliers proposent sur la plateforme leurs meubles vintage, design et objets décoratifs d’occasion. Les prix affichés sont fixés par ces vendeurs et Selency opère en tant qu’intermédiaire et tiers de confiance auprès d’eux et des acheteurs.

Cet article, c’est aussi l’occasion de rappeler qu’il n’est pas toujours évident d’être une femme dans l’entrepreneuriat, et que les clichés ont parfois la vie dure !

Qu’est-ce qui t’a poussé à entreprendre ? Le déclic ? D’où te vient ton goût pour l’entrepreneuriat ?

Je n’aurais pas pensé entreprendre, ce n’était pas une vocation ! Ce qui m’a lancé, c’est vraiment ma passion pour la décoration : c’est le projet en lui-même qui m’a poussé à entreprendre. Et c’est en me lançant dans l’aventure Selency que j’ai pris goût à l’entrepreneuriat : je me suis rendue compte que j’avais un profil à la fois business et créatif qui me permettait de défendre et créer ma vision de la déco de demain.

Mon job a énormément évolué durant les sept dernières années et j’adore ça ! C’est peut-être propre à notre génération mais je sais que je peux vite me lasser et le métier d’entrepreneur casse cette routine. Et il faut également reconnaître que plus l’entreprise se structure, plus on développe une véritable expertise, et c’est assez satisfaisant.

Quelles ont été les moments les plus marquants de l’aventure Selency ? Les étapes qui ont été décisives dans votre développement ?

Dans une aventure entrepreneuriale, il y a différents temps forts. A mes yeux, les plus marquants ont été les levées de fonds car elles constituent vraiment des moments charnières. Ce sont des périodes stressantes qui demandent beaucoup d’énergie, en particulier car notre modèle économique nous rend dépendant de financements externes. Mais une fois la levée bouclée, ce sont de véritables moments de soulagement, des grands moments de fête ! C’est excitant car on peut à nouveau se concentrer sur le business, on recrute, on met en place de nouveaux process… Pour moi, les levées ne sont pas une fin en soi, mais un moyen de faire grandir l’équipe et de faire évoluer le projet !

Tu as dénoncé sur les réseaux sociaux le fait que certaines grandes enseignes font de leur engagement écologique un argument marketing alors-même que cet engagement reste extrêmement timide : peux-tu nous en dire plus sur ton engagement ?

Mon engagement a beaucoup évolué depuis la création de Selency ! J’ai mis beaucoup de temps à me prononcer sur ces sujets là car je ne me sentais pas forcément légitime. Aujourd’hui, je fais très attention à ma manière de consommer, de m’alimenter, de me déplacer… Par exemple, je ne prendrais plus jamais l’avion pour voyager en France !

Je ne veux surtout pas avoir un rôle de juge ou une démarche moralisatrice, je ne suis pas là pour dire ce qui est bien ou pas. Mais quand il s’agit de notre industrie, je suis touchée directement ! Et je ne comprends pas que certaines marques, qui ne sont qu’au début de leur démarche environnementale, mettent en avant le green comme argument marketing : ce n’est pas honnête pour le consommateur !

Comment gères-tu ton équilibre vie pro / vie perso ? D’autant que tu as fait de ta passion ton métier et que ton co-founder partage ta vie !

J’ai appris, petit à petit, à donner plus de temps à ma vie perso. L’entrepreneuriat, c’est un marathon, et penser à soi est absolument nécessaire pour tenir sur la durée ! Aujourd’hui, j’ai un très bon équilibre mais il s’est aussi imposé à moi au fur et à mesure : avec deux enfants, je suis aussi obligée de dégager du temps !

Le fait d’entreprendre en couple rend les choses plus fluides, cela provoque une véritable empathie, beaucoup de compréhension et de flexibilité. Si nous devons parler d’un sujet de boulot le soir, on le fait, mais si on doit partir plus tôt pour une raison personnelle, il n’y a pas de sujet ! Je dirais même que cela s’effectue au bénéfice de la boîte, au même titre que le télétravail. C’est plus difficile du côté des investisseurs : ils se demandent forcément si la relation est solide, si cela ne constitue pas une menace… Mais nous sommes ensemble depuis dix ans, nous sommes très heureux et avons deux enfants, donc ils nous font confiance ! Mais je comprends leurs doutes et questionnements, c’est essentiel que la relation d’associés, quelle qu’elle soit, soit suffisamment solide pour endurer les épreuves de la vie de l’entreprise.

Etre une femme dans l’entrepreneuriat c’est comment ? Est-ce qu’on attend plus de toi, as-tu rencontré des obstacles dus au fait d’être une femme ? Quelle gestion de la charge mentale ?

Je trouve qu’être une femme dans l’entrepreneuriat aujourd’hui apporte énormément de soutien ! Si on assume son rôle de femme entrepreneuse, on peut bénéficier d’une véritable mise en lumière, et être énormément soutenue. Après, bien sûr, de nombreux clichés perdurent : j’ai connu des fonds qui ne s’adressaient qu’à mon associé fondateur et qui sans doute, parce que j’étais une femme, ne me considéraient pas. Cela reste, fort heureusement, une minorité, souvent très old school, et dans ce cas, mieux vaut ne pas les considérer en retour et passer son chemin.

Il y a un mois, vous avez lancé SelencyPro, votre offre B2B : hôtels, restaurants, bureaux, cinémas.. Penses-tu que — plus que jamais — l’ambiance d’un lieu est primordial pour séduire ses clients, fidéliser ses employés etc ?

Oui, le rapport a complètement changé ! Aujourd’hui, on cherche l’expérience, on partage beaucoup ce que l’on vit via les réseaux… Les gens veulent vivre des trucs de dingue, et cela passe par des lieux inspirants, authentiques, uniques… Il y a une quête de nouveauté en permanence !

Une femme entrepreneur qui t’inspire particulièrement ? Qui aimerais-tu voir dans notre prochaine ITW ?

Je pense particulièrement à Sophie Darrière, co-fondatrice de Label Experience. A mes yeux, elle réunit à la fois le courage et la ténacité, tout en restant humble et bienveillante.

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