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Portrait d’entrepreneurs : #6 Yasmine Dahmane et Lucas Graffan — La Consigne GreenGo

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Il n’y a plus de plan B pour la planĂšte, plus de dĂ©rogation, plus de lobbies qui tiennent !

Ils sont le cƓur de la fondation, celles et ceux qui nous font partager leurs plus belles aventures et leurs plus difficiles challenges, dont nous adorons suivre l’évolution, comprendre le produit, analyser le marché  Focus sur nos entrepreneuses et entrepreneurs Ă  travers une sĂ©rie de portraits. ❀

Et si rĂ©utiliser devenait aussi simple que jeter ? C’est l’ambition de Yasmine Dahmane et Lucas Graffan, co-fondateurs de La Consigne Greengo ! FondĂ©e en 2018, la startup permet aux acteurs de la restauration de crĂ©er le modĂšle de rĂ©emploi des emballages adaptĂ© Ă  leurs besoins et aux exigences lĂ©gislatives. Ils accompagnent ainsi leurs clients dans leur transition du jetable vers un modĂšle de consigne rĂ©utilisable, militant ainsi pour une consommation consciente et pĂ©renne.

Qu’est-ce qui vous a poussĂ© Ă  entreprendre ?

Yasmine : C’est en ayant travaillĂ© tous les deux dans des grands groupes qu’on a eu un dĂ©clic sur notre responsabilitĂ© Ă©cologique et les enjeux de notre sociĂ©tĂ©. De mon cĂŽtĂ©, je travaillais sur une plateforme pĂ©troliĂšre donc j’avais une vision assez “directe” du dĂ©sastre environnemental causĂ© par les Ă©nergies fossiles. Lucas, mon associĂ©, a Ă©galement travaillĂ© dans un grand groupe qui produisait de la lessive : pour lui aussi le dĂ©clic a Ă©tĂ© relativement rapide, face aux millions de tonnes de packaging produits !

Lucas : On cherchait un projet avec du sens, et on avait cette volontĂ© de crĂ©er une entreprise Ă  impact. C’était pour nous un point essentiel au vu des enjeux environnementaux actuels. Notre “dĂ©clic commun” nous a donc permis de nous lancer Ă  100% dans notre projet. La vie d’entrepreneur est Ă©galement hyper excitante, mais ce qui nous drive vraiment c’est l’énergie que l’on donne pour une cause Ă  laquelle on croit et qui nous dĂ©passe.

De quel constat est né le projet la Consigne GreenGo ?

Lucas : Le constat est simple : on utilise trop d’emballages jetables au quotidien. En France, on a chaque annĂ©e 13 milliards d’emballages Ă  usage unique qui concernent la partie vente Ă  emporter et plus de 2 millions de tonnes d’emballages jetables par an.

Aujourd’hui, le taux de recyclage des emballages est infĂ©rieur Ă  9% au total et on atteint 20% concernant la poubelle jaune. Conclusion : on ne recycle (quasi) rien ! Il y a donc une vraie urgence Ă  trouver des alternatives. Le packaging rĂ©utilisable qu’on met en place rĂ©pond Ă  la problĂ©matique environnementale de l’épuisement des ressources. Ce sont des dĂ©chets qu’on Ă©vite car on prend le problĂšme Ă  la source en rĂ©duisant la consommation d’emballages drastiquement.

Yasmine : En plus de ça, on sait que la rĂ©utilisation a un bilan carbone positif par rapport au jetable. Tous ces critĂšres combinĂ©s montrent que c’est une Ă©vidence ! On peut prendre l’exemple de la gourde qui prend de plus en plus de place sur nos bureaux et dans notre quotidien, avec une bouteille en plastique qui devient “mal vu”. C’est un peu comme revenir Ă  l’époque des anciennes gĂ©nĂ©rations, mais en plus moderne et en plus adaptĂ© !

Au-delĂ  d’ĂȘtre une startup Ă  impact, vous avez dĂ©veloppĂ© une vraie technologie de rĂ©utilisation des emballages : pouvez-vous nous en dire plus ?

Lucas : On a dĂ©veloppĂ© une tech qui a pour objectif de faire du parcours de l’utilisation d’un packaging rĂ©utilisable quelque chose d’aussi simple — voir de plus simple — que de jeter son emballage. Nous innovons et permettons Ă  nos clients — restaurateurs et distributeurs — de passer au packaging rĂ©utilisable en leur facilitant la vie d’un point de vue opĂ©rationnel et financier. Du cĂŽtĂ© de l’usager final, on veut qu’il ait une expĂ©rience enrichie et surtout simple.

Yasmine : On essaye de rendre l’expĂ©rience client plus ludique pour le consommateur afin qu’il se sente valorisĂ© par son geste. On veut que nos consommateurs se rendent compte des enjeux et qu’ils soient rĂ©compensĂ©s pour leurs actions. Aujourd’hui, on embarque tous nos partenaires vers cette nouvelle façon de communiquer avec les consommateurs. On pense que c’est la bonne dĂ©marche pour faire du packaging rĂ©utilisable un standard.

Quel a Ă©tĂ© l’impact de la Loi AGEC sur votre business ? (La restauration rapide devra, dĂšs le 1er janvier 2023, utiliser de la vaisselle rĂ©utilisable pour les repas et les boissons servis sur place (gobelets, couvercles, assiettes, rĂ©cipients, couverts)).

Yasmine : La loi AGEC n’était pas mise en place quand on a dĂ©butĂ© le projet. Il y a 4 ans, on a Ă©vangĂ©lisĂ© le marchĂ©. Quand on a commencĂ© il n’y avait pas de loi, tout Ă©tait nouveau et nos clients Ă©taient les “early adopteurs“ avec une grosse fibre RSE. Aujourd’hui, ce n’est pas pour rien que le marchĂ© s’accĂ©lĂšre. On a une prise de conscience collective avec une opinion publique qui critique l’utilisation d’emballages unique. DeuxiĂšmement, on a une loi qui intervient et qui vient faire exploser le marchĂ©. Les rĂ©fractaires n’ont plus d’autres choix que d’adopter les changements nĂ©cessaires. Il y a donc un levier de croissance Ă©norme car on passe d’un marchĂ© de niche Ă  un marchĂ© de mass market.

Est ce que vous pensez que cette loi va assez loin ?

C’est bien mais on peut encore aller beaucoup plus loin ! On voit qu’il y a des lobbies qui souhaitent faire reculer les Ă©chĂ©ances et rendre plus light le contenu. On peut prendre l’exemple du burger : tous les emballages uniques devaient ĂȘtre supprimĂ©s au 1er janvier 2023. Il y a aujourd’hui des exceptions pour les burgers qui peuvent ĂȘtre wrapĂ©s dans du jetable, idem pour les frites. C’est ce genre de signaux qui prouvent qu’on peut aller plus loin, aller plus vite et sauver la planĂšte. Il n’y a plus de plan B pour la planĂšte, il n’y a plus de dĂ©rogation, plus de lobbies qui tiennent. Si la loi ne va pas dans ce sens, on ne va jamais y arriver !

D’ailleurs, avez-vous dĂ©jĂ  Ă©tĂ© consultĂ© par les pouvoirs publics en tant qu’experts ?

Yasmine : Oui, et ça depuis le Day 1 ! On est quand mĂȘme pionniers sur le sujet. En 2019, on a Ă©changĂ© plusieurs fois avec Brune Poirson (alors SecrĂ©taire d’État auprĂšs du ministre de la Transition Ă©cologique et solidaire). Et grĂące Ă  de nombreux acteurs qui apportaient des actions similaires, ils ont constituĂ© la feuille de route qui a donnĂ© lieu Ă  la Loi AGEC aujourd’hui.

On est Ă©galement trĂšs rĂ©guliĂšrement consultĂ©s par la ville de Paris et on Ă©change notamment avec Florentin Letissier qui est adjoint Ă  la maire de Paris en charge de l’économie sociale et solidaire.

La ville de Paris Ă  de forte ambitions notamment pour les Jeux Olympiques de 2024 et ils ont besoin de porteurs de solution pour rĂ©aliser leurs objectifs. L’objectif d’une ville “Zero plastique”, sans les startups qui vont accĂ©lĂ©rer le changements, est difficilement possible. Ils nous consultent donc pour des expĂ©rimentations qui pourront par la suite ĂȘtre rĂ©pliquĂ©es pour les JO.

OĂč en est la France vs d’autres pays europĂ©ens en termes de gaspillage ?

Lucas : L’Allemagne, comme les pays nordiques, ont dĂ©jĂ  la consigne trĂšs ancrĂ©e dans leur culture : ils ont donc un temps d’avance. Ils ont une loi qui — en 2023 — va imposer aux restaurateurs de proposer une alternative Ă  l’emballage jetable, sur place et Ă  emporter. La loi AGEC n’est que sur la partie Ă  emporter dans un premier temps : ce sont donc deux façons assez diffĂ©rentes de voir les choses.

Sinon il y a d’autres pays comme le Portugal qui a une loi similaire qui devrait ĂȘtre mise en place en 2023. Pour l’Espagne et l’Italie ce sera pour 2024. A l’échelle EuropĂ©enne, la loi AGEC reste une des lois les plus ambitieuses : on peut s’en fĂ©liciter !

Ton plus beau souvenir en tant qu’entrepreneuse/entrepreneur ?

Yasmine : Quand j’ai appris que j’étais enceinte !

Lucas : Moi aussi, quand j’ai eu ma fille pendant l’aventure La Consigne GreenGo !

Yasmine : La moralitĂ© est que l’entrepreneuriat n’est pas incompatible avec une vie perso : ce n’est pas facile, c’est une lutte au quotidien, mais c’est aussi ce qui nous lie avec Lucas d’essayer de maintenir cet Ă©quilibre !

Et justement, on en vient à la fameuse question : comment gérez-vous votre équilibre vie pro / vie perso ?

Yasmine : La rĂ©alitĂ© c’est que c’est trĂšs trĂšs dur ! C’est un combat de tous les jours : en pĂ©riode de levĂ©e de fonds, c’est quasi impossible


Lucas : Pour nous la clĂ© c’est d’ĂȘtre trĂšs soudĂ©s tous les deux. On se parle de tout, on est hyper transparents, que ce soit au sujet pro ou perso. En rĂ©alitĂ©, tu es un peu obligĂ© quand tu es Ă  ce niveau lĂ  d’association dans l’entrepreneuriat, si tu te caches des choses, c’est le dĂ©but de la fin !

On forme une team solide et c’est ce qui nous permet de nous motiver mutuellement : on a tous les deux des enfants et on se comprend, on a les mĂȘmes contraintes, les mĂȘmes problĂ©matiques. C’est aussi hyper important d’ĂȘtre aussi impliquĂ©s l’un que l’autre dans le projet !

Yasmine : Notre plus grande fiertĂ© c’est aussi d’ĂȘtre hyper alignĂ©s ! HonnĂȘtement il y a eu quelques dĂ©saccords, mais j’ai du mal Ă  les citer car dĂšs qu’on sent qu’il pourrait y avoir un non alignement on en parle tout de suite et on rĂšgle le problĂšme. C’est important aussi car on est alignĂ©s auprĂšs des collaborateurs et des autres parties prenantes : Yasmine et Lucas, c’est une seule et mĂȘme voix !

Un entrepreneur (une entrepreneuse) qui vous inspire particuliĂšrement ? Qui aimeriez-vous voir dans notre prochaine ITW ?

Yasmine : Pour moi ce serait le Directeur GĂ©nĂ©ral de la MAIF, Pascal Demurger. Rares sont les dirigeants qui font ce qu’ils disent concernant l’impact. Il a Ă©tĂ© trĂšs visionnaire, cela fait des annĂ©es qu’il lutte pour l’impact, l’égalitĂ© des chances
 C’est ce qui explique le fait qu’il n’y a pas de turnover au sein de la MAIF : les gens s’y sentent tellement bien ! Il a su entretenir une culture d’entreprise depuis des annĂ©es, et c’est super inspirant !

Lucas : Pour moi il s’agit de Pierre Bellon qui est le fondateur de Sodexo. Il est parti d’une cuisine Ă  Marseille Ă  une Ă©poque ou c’était dur d’emprunter, de lever des fonds
 Il avait de vraies valeurs, il faisait trĂšs attention Ă  ses clients et ses employĂ©s : il envoyait des mots Ă  la main quand il signait de gros clients ! L’entrepreneuriat, ce n’est pas que faire une licorne : fonder une boite c’est aussi une histoire de vie, on oublie un peu ça aujourd’hui. Lui, il a dĂ©diĂ© sa vie Ă  transformer les habitudes de restauration alimentaire en partant d’une cuisine, l’histoire est folle !

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