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Portrait d’entrepreneurs : #5 Benjamin Hardy — Biloba

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Pour moi, l’entrepreneuriat c’est un peu comme un marathon : au dĂ©but c’est facile, aprĂšs tu te demandes ce que tu fais lĂ , Ă  la fin tu n’en peux plus, et dix minutes aprĂšs l’arrivĂ©e tu t’inscris au prochain !

Ils sont le cƓur de la fondation, celles et ceux qui nous font partager leurs plus belles aventures et leurs plus difficiles challenges, dont nous adorons suivre l’évolution, comprendre le produit, analyser le marché  Focus sur nos entrepreneuses et entrepreneurs Ă  travers une sĂ©rie de portraits. ❀

Et pour ce portrait, nous donnons la parole Ă  Benjamin Hardy, co-fondateur de Biloba et rĂ©cent laurĂ©at de notre PrĂȘt d’Honneur de 100K€. Biloba, c’est l’application qui permet Ă  tous les parents de consulter un pĂ©diatre sans rendez-vous, rapidement et par messagerie instantanĂ©e, pour toutes les questions qui concernent leurs enfants, en complĂ©ment du suivi mĂ©dical traditionnel.

Dans cet article, on Ă©voque l’addiction Ă  l’entrepreneuriat, l’état du systĂšme mĂ©dical en France, la digitalisation de la mĂ©decine
 Mais on parle aussi d’Orelsan et du Calvados. 😏

Merci Benjamin pour ton témoignage !

Qu’est-ce qui t’a poussĂ© Ă  entreprendre ? Le dĂ©clic ? D’oĂč te vient ton goĂ»t pour l’entrepreneuriat ?

Je pense que l’entrepreneuriat m’est un peu tombĂ© dessus en sortie d’études, lorsque j’ai créé ma premiĂšre boĂźte. Ça s’est fait un peu “par accident“ : tu choppes un client, donc tu montes une structure, puis ça devient une boĂźte
 AprĂšs ça devient un peu une drogue, mĂȘme si c’est pas toujours tout rose.

J’ai tellement aimĂ© ça que j’ai lancĂ© une deuxiĂšme boĂźte ! Pour moi, l’entrepreneuriat c’est un peu comme un marathon : au dĂ©but c’est facile, aprĂšs tu te demandes ce que tu fais lĂ , Ă  la fin tu n’en peux plus, et dix minutes aprĂšs l’arrivĂ©e tu t’inscris au prochain ! Le cerveau arrive Ă  oublier les moments difficiles pour garder l’adrĂ©naline et l’endorphine. J’ai pleurĂ© et je vais continuer Ă  pleurer, suer, saigner, mais pas un jour ne ressemble Ă  un autre et ça, j’adore ! Et dans tout ça, il y a Ă©videmment la dimension humaine. La force créée par le groupe, par l’équipe, permet de soulever des montagnes, c’est ça le plus incroyable.

Je crois aussi que j’ai toujours eu un tempĂ©rament de leader, mĂȘme dans les relations amicales : j’organisais les vacances par exemple, j’aime lancer les machines ! Ma premiĂšre boĂźte, c’était une boĂźte de potes oĂč je suis devenu CEO : je ne sais rien faire Ă  la perfection mais je sais faire plein de trucs pas mal ! Je pense que c’est ça le profil CEO : insuffler l’énergie et s’adapter, sans ĂȘtre vraiment expert. Je me demande parfois : est-ce que je suis entrepreneur car je ne sais rien faire d’autre ? D’ailleurs entre mes deux boĂźtes j’avais besoin d’argent : j’ai cherchĂ© un job et je n’ai rien trouvĂ© !

Quelles ont Ă©tĂ© les moments les plus marquants de l’aventure Biloba? Les Ă©tapes qui ont Ă©tĂ© dĂ©cisives dans votre dĂ©veloppement ?

Le moment le plus marquant a clairement Ă©tĂ© le premier confinement de 2020. DĂ©but janvier, on a commencĂ© Ă  travailler sur cette app de tĂ©lĂ©pĂ©diatrie. Quand le confinement a Ă©tĂ© annoncĂ©, on a fait un point entre fondateurs et on s’est dit : il faut qu’on accĂ©lĂšre !

On Ă©tait Ă  50% du dĂ©veloppement pour lancer la plateforme, on avait 15 jours pour aller Ă  100% : on a sorti 80% de la plateforme, on a enlevĂ© des features mais c’était LE moment de sortir une app de tĂ©lĂ©pĂ©diatrie ! On a rĂ©ussi Ă  construire notre premiĂšre Ă©quipe mĂ©dicale via nos rĂ©seaux et le bouche-Ă -oreille : eux aussi ne pouvaient plus travailler
 Et on a lancĂ© tout ça sans mĂȘme avoir testĂ© l’app !

Les premiers mĂ©decins sur la plateforme, c’était ma femme et Emilie, notre directrice mĂ©dicale. On Ă©tait ouverts de 7h Ă  minuit
 On n’a pas vu passer le confinement et on s’en souviendra toute notre vie !

Cette pĂ©riode a super bien marchĂ© : le fait que ce soit gratuit, les gens se partageaient le bon plan, on a eu un usage incroyable et on a pu confirmer le besoin. On avait toujours dit qu’on passerait sur un format payant au moment oĂč le confinement se terminerait pour pouvoir rĂ©munĂ©rer les professionnels de santĂ©. Et lĂ , ça a Ă©tĂ© un an de dĂ©sert : dans un pays oĂč la santĂ© est gratuite, il a fallu Ă©duquer, Ă©tape par Ă©tape : prouver que l’on rĂ©pond extrĂȘmement bien Ă  un besoin de plus en plus grand, que ce que l’on fait, c’est de la consultation de grande qualitĂ©, que notre systĂšme en a vraiment besoin
 On a eu un prix permanent Apple Ă©galement, le Apple Editor’s Choice, ça nous a vraiment confirmĂ© qu’on Ă©tait sur le bon chemin.

Votre application permet Ă  tous les parents d’ĂȘtre mis en relation avec un mĂ©decin concernant la santĂ© de son enfant. Une petite rĂ©volution dans le monde mĂ©dical de la petite enfance ?

On pense que c’est une rĂ©volution : c’est une idĂ©e tellement simple de permettre via une app de parler Ă  un professionnel de santĂ© de la pĂ©diatrie. Biloba c’est que ça, et c’est tout ça. La complexitĂ©, c’est de rĂ©aliser tout ça tous les jours, gĂ©rer le volume, grossir.

C’est une complexitĂ© opĂ©rationnelle, technique, humaine
 Et c’est ça qui est hyper intĂ©ressant et challengeant ! Parfois, il n’y a pas besoin d’over complexifier les choses, les produits : il y a dĂ©jĂ  tellement de choses Ă  faire sur des postulats simples. Pour moi, c’est ça le futur de la mĂ©decine, car aujourd’hui, on a un retard considĂ©rable dans le domaine ! Si on nous avait dit il y a 20 ans qu’en 2022 on ne pourrait toujours pas demander un avis mĂ©dical en digital en moins de dix minutes, on n’y aurait pas cru
 Aujourd’hui, si ton enfant est malade, tu galĂšres Ă  trouver un rendez-vous disponible sur Doctolib et tu finis par aller aux urgences. En Asie par exemple, ils sont beaucoup plus avancĂ©s car leurs systĂšmes de santĂ© sont hyper rĂ©cents et donc construits sur de la tech moderne. Taiwan, l’IndonĂ©sie.. Ils ont tout fait en vingt ans, lĂ  oĂč nous n’avons fait que baisser !

Vous ĂȘtes les premiers Ă  proposer des consultations mĂ©dicales en illimitĂ© par abonnement mensuel. Est-ce que tu peux nous en dire plus sur ce choix ?

Les choix ont Ă©tĂ© faits de maniĂšre rĂ©troactive : aujourd’hui, on compte 500 millions de consultations par an de mĂ©decine gĂ©nĂ©rale, et Ă  chaque consultation on passe trois minutes Ă  payer et sortir sa carte vitale. Faites le calcul
 Donc on voulait dĂ©jĂ  retirer la friction du paiement. Puis, on a voulu rĂ©ellement proposer une expĂ©rience de consultation diffĂ©rente, changer des choses. On voulait en finir avec la frustration d’une consultation ou tĂ©lĂ©consultation bien trop courte pour toutes les questions que l’on a. Et puis, on nous a beaucoup dit que c’était insensĂ© de faire de l’illimitĂ© en santĂ©, qu’il y aurait des abus. Mais s’il y a des questions sur la santĂ© de ses enfants, c’est important d’y rĂ©pondre, non ? À nous de gĂ©rer les abus, et d’ailleurs, on peut le dire maintenant : il y en a trĂšs peu. L’illimitĂ©, en soin primaire, c’est le bon modĂšle. C’est celui qui amĂšne de la prĂ©vention.

Est-ce qu’il n’y a pas un biais inconscient de ne pas vouloir s’abonner Ă  un service de santĂ© ?

Si, mais c’est une Ă©tape Ă  passer : avant on ne voulait pas s’abonner pour des films et de la musique. Depuis cinquante ans, on est habituĂ©s Ă  ne pas payer la santĂ© et que ce soit Ă  l’acte. Aujourd’hui, certains clients s’abonnent puis se dĂ©sabonnent mais c’est un passage obligĂ©, qui correspond Ă  un changement de mentalitĂ©. Tu finis par te rendre compte que cela s’équilibre sur l’annĂ©e.

Ce serait quoi pour toi un systÚme de santé idéal ?

Aujourd’hui, notre systĂšme de soin primaire est au bord du gouffre, voire dans le gouffre. Pour donner quelques chiffres : 65% de l’Ile-de-France est un dĂ©sert mĂ©dical, 7 millions de Français n’ont pas de gĂ©nĂ©raliste, et d’ici 2027, 20 millions de Français n’auront pas de mĂ©decin. La moitiĂ© des Français n’ont pas consultĂ© de mĂ©decin en 2021, faute de mĂ©decin !

Les urgences ferment, il y a de moins en moins de personnes, de matĂ©riel, de mĂ©decins : on pense que ça va tenir, mais si vous Ă©coutez le personnel soignant, ils vous conseilleront de ne pas consulter en France si vous ĂȘtes malades ! On n’a plus le luxe de faire des rĂ©unions, de faire des SĂ©gurs, d’imaginer des sommets etc
 Il reste de moins en moins de gĂ©nĂ©ralistes et ils ne veulent plus travailler autant, donc le temps mĂ©dical ne fait que chuter.

Biloba c’est un piston qui protĂšge les mĂ©decins dans notre systĂšme de santĂ© : on prend Ă©normĂ©ment de demandes entrantes et il n’en sort que quelques-unes qui sont vraiment pertinentes pour solliciter un mĂ©decin. Et ça, on peut le faire Ă  l’échelle de la France !

Ton plus beau souvenir en tant qu’entrepreneur ?

Voir la boĂźte vivre sans soi ! Voir ce qui Ă©tait ton bĂ©bĂ© ĂȘtre appropriĂ© par toute l’équipe, c’est une sorte de passage de tĂ©moin qui s’opĂšre. Ce n’est pas facile, mais c’est une sensation incroyable !

Comment gÚres-tu ton équilibre vie pro / vie perso ?

Ce n’est jamais parfait, mais avoir eu des enfants a Ă©tĂ© salvateur ! C’est encore mieux avec deux enfants, car c’est encore pire ! Ce n’est pas possible de penser au boulot quand il faut les gĂ©rer : le dĂ©crochage est obligatoire quand t’es au four et au moulin le soir. Ma femme est mĂ©decin et bosse pas mal aussi, on a chacun nos jours et quand ce sont les miens, je sais que de 17h Ă  21h je n’ai mĂȘme pas le temps de regarder mon portable ! AprĂšs, ce n’est pas facile de couper complĂštement : pour moi les vacances, c’est au moins deux heures de boulot le matin, sinon ça s’accumule et c’est l’enfer !

Un entrepreneur (une entrepreneuse) qui t’inspire particuliùrement ? Qui aimerais-tu voir dans notre prochaine ITW ?

Je ne suis pas du tout inspirĂ© par les entrepreneurs et entrepreneuses. En revanche Orelsan m’inspire Ă©normĂ©ment ! On est voisins dans le Calvados. Le mec n’était pas du milieu du rap, vient de Caen
 Il insiste, il ne lĂąche pas ses potes, ne prend pas le parcours simple, il revient malgrĂ© les critiques, a de la rĂ©silience
 Ce n’était vraiment pas gagnĂ© d’avance mais il n’a rien lĂąchĂ©, en gardant ses valeurs ! Et il finit par remplir 5 Bercy ! Il n’y a pas de rĂšgle. J’adore les parcours qui Ă©taient impossibles, qui deviennent rĂ©alitĂ©, et qui aprĂšs coup, paraissent Ă©vident. Et bien non, ce n’était pas du tout Ă©vident. Comme pour Biloba : il y a 2 ans ce n’était pas du tout Ă©vident un modĂšle de consultations mĂ©dicales par messagerie instantanĂ©e en illimitĂ©. Et on commence Ă  se dire que ça l’est.

Qu’est-ce qu’on peut souhaiter à Biloba ?

De continuer Ă  grandir et de passer les Ă©tapes : de ne pas stagner, continuer Ă  avoir des expĂ©riences super riches, et que ce soit un plaisir au quotidien le plus longtemps possible ! C’est une aventure humaine incroyable au quotidien. Si elle peut durer encore 15 ans, je prends !


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