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Portrait d’entrepreneurs : #4 Morgan Hilmi — Beebs

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C’est hyper important pour nous que Beebs s’adresse aux parents et pas à un seul genre car, historiquement, le marketing sur les produits pour enfants a souvent été très genré, et donc créateur d’amalgames, de raccourcis.

Ils sont le cœur de la fondation, celles et ceux qui nous font partager leurs plus belles aventures et leurs plus difficiles challenges, dont nous adorons suivre l’évolution, comprendre le produit, analyser le marché… Focus sur nos entrepreneuses et entrepreneurs à travers une série de portraits. ❤

Et pour ce portrait, nous donnons la parole à Morgan Hilmi, co-fondateur de Beebs et récent lauréat de notre Prêt d’Honneur de 100K€. Beebs, c’est l’application pour acheter et revendre des produits autour de l’enfance. Vêtements, puériculture, mobilier, jouets, livres, consommables bébé… Ce ne sont pas les affaires qui manquent !

Cet article, c’est l’occasion d’évoquer l’impact environnemental et social de la seconde main, l’importance d’un marketing non genré et, de manière plus générale, l’engagement à travers l’entrepreneuriat.

Qu’est-ce qui t’a poussé à entreprendre ? Le déclic ? D’où te vient ton goût pour l’entrepreneuriat ? Est-ce que tu penses qu’être entrepreneur, c’est avant tout une personnalité ?

Ma première motivation, c’est d’avoir été personnellement confronté à un problème que j’avais envie de résoudre à grande échelle. Tout comme mon associé, j’ai eu mon premier enfant en 2019 et j’ai été confronté au fait que ta consommation s’intensifie avec un enfant, ce qui pose un double problème : social et environnemental. J’avais également la volonté d’exploiter les compétences et expertises que j’avais pu acquérir durant ma carrière, au service d’un projet qui impacterait positivement le quotidien d’un grand nombre de personnes. Enfin, j’étais séduit par l’idée d’un quotidien où tu apprends des choses nouvelles, où tu évolues et t’adaptes constamment. Et je n’ai pas été déçu, c’est une super école !

Je pense donc que beaucoup de gens peuvent entreprendre, avec un dénominateur commun : l’envie d’engager positivement sa personnalité au service d’une activité. A mon sens, ce n’est donc pas réservé à un type de personnalité en particulier, mais il y a des traits qui reviennent souvent : l’ambition au sens large — vouloir emmener loin son projet, impacter un grand nombre de gens -, une forme de résilience — ne pas s’avouer vaincu face aux difficultés -, et l’aspect humain — l’envie d’interagir au quotidien avec de nombreuses parties prenantes !

Quelles ont été les moments les plus marquants de l’aventure Beebs ? Les étapes qui ont été décisives dans votre développement ?

Le premier moment le plus marquant a été la naissance de mon fils, avant même que le projet ne débute ! En plus des bons moments passés, cela m’a vraiment éveillé à la fois à un problème, mais aussi à un marché.

Ensuite, il y a eu le lancement de notre plateforme en novembre 2020. On a passé une dizaine de mois à travailler sur l’app, pour pouvoir gérer des transactions entre particuliers de manière 100% sécurisée. Là où on est habitués à lancer des sites en B2C en 3 jours avec Shopify etc, c’est beaucoup plus complexe en C2C ! On a donc développé la techno en interne, et on était hyper fiers du lancement. On a pris notre temps, mais ça nous en a fait gagner beaucoup pour la suite !

Le troisième, ça a été notre levée de fonds en juin 2021 : ça nous a permis d’être accompagnés par des investisseurs et des advisors qui nous apportent énormément de valeur, et de créer une équipe d’une vingtaine de personnes qui fonctionnent bien ensemble !

Et le dernier a eu lieu cette année en mars : le lancement de notre identité de marque ainsi que notre première campagne TV. Cela a été un gros travail d’équipe, et donc un moment très fort de se dire qu’on était en TV, un an et demi seulement après le lancement !

Comment te positionnes-tu aujourd’hui face à l’urgence environnementale ? Est-ce que tu penses que tu aurais créé Beebs il y a quelques années ?

À titre individuel, on est très sensibles aux enjeux environnementaux. D’autant plus sensibles que quand tu as un enfant, tu commences à réfléchir d’avantage au monde d’après : ce n’est plus uniquement toi et tes pairs ! On fait néanmoins attention à ne pas tomber dans une forme d’injonction vis-à-vis de nos utilisateurs, car être parent c’est aussi beaucoup de travail, des arbitrages, des préoccupations… On part du principe que chacun fait au mieux.

Tu insistes beaucoup sur l’aspect non genré de votre offre : Beebs c’est pour les mamans et les papas ! Toi qui as eu un enfant récemment, est-ce que tu penses que les choses vont dans le bon sens ? Quel est le rôle des marques dans cette évolution de la société ?

C’est hyper important pour nous que Beebs s’adresse aux parents et pas à un seul genre car, historiquement, le marketing sur les produits pour enfants a souvent été très genré, et donc créateur d’amalgames, de raccourcis. Un de nos rôles, c’est de contribuer à ce que les décisions d’achat pour les enfants s’inscrivent de façon équilibrée et répartie parmi les personnes ayant la responsabilité d’un enfant. Qu’elles se sentent mutuellement concernées par l’existence et le discours de Beebs. C’est essentiel de prendre en compte qu’il n’y a pas uniquement un seul modèle familial. En revanche, tous les modèles qui peuvent exister sont liés, par le fait qu’il y a sûrement des besoins ou des envies pour les enfants qui peuvent être satisfaits à travers la seconde main.

Dans notre posture en tant que marque, on accepte aussi d’avoir droit à l’erreur. Parfois on essaye de bien faire, mais on se trompe aussi et nos utilisateurs nous le signalent : on écoute, on réagit et on adapte notre façon de faire ! On a par exemple recours aux services d’une “sensitivity reader“, une personne qui vérifie que la manière dont on écrit nos textes, construit notre UX etc, est adaptée.

Tu aurais un exemple de fois où vous vous seriez trompés, et vos utilisateurs vous auraient permis d’évoluer ?

Oui, bien sûr ! Par exemple avant, quand tu arrivais sur Beebs, on te demandait l’âge et le genre de tes enfants, afin de pouvoir te recommander des produits pertinents. Et un jour, on nous a fait remarquer que certaines personnes n’ayant pas d’enfants pouvaient avoir envie d’aller sur Beebs, pour des cadeaux ou pour se renseigner. Alors aujourd’hui, tu peux dire si tu as des enfants, mais tu peux aussi dire que tu n’en as pas, et tu es quand même bienvenu sur Beebs !

Tu milites pour le mouvement #1moisminimum (égalité du congé paternité) : peux-tu nous en dire plus ?

À titre personnel, j’ai pris part à la rédaction d’une tribune dans le Huffington Post pour la fête des pères en 2020, avec une dizaine de papas qui ont eu à coeur de s’impliquer davantage dans leur parentalité que ce que le cadre légal français permettait. On demandait l’extension du congé paternité à 1 mois. Cette tribune a eu une certaine résonance dans les médias, et ça a probablement contribué à notre petite échelle, à ce que le sujet avance. On a eu l’opportunité d’échanger avec Adrien Taquet, le Secrétaire d’Etat en charge du sujet, et trois mois plus tard le congé a été étendu à 28 jours ! C’était une belle étape, même si la vraie ligne de mire serait d’équilibrer ce congé, entre congé maternité et congé du deuxième parent.

Tu mets en exergue le fait que cela représente un vrai coût de prendre soin de son enfant : est-ce que tu aurais quelques chiffres à nous partager ?

Aujourd’hui, on estime que le coût moyen annuel d’un enfant de 0 à 18 ans est 9000€/an, donc 25% du revenu moyen par foyer en France. Concrètement, il y a vraiment un avant et un après sur les finances du foyer. Notre rôle, c’est de rendre ce passage le plus indolore possible. La conséquence, c’est que dans leur consommation, les parents sont avant tout à la recherche d’une efficacité économique : près de 80% d’entre eux recherchent en priorité des prix attractifs ou des promotions.

Pour l’anecdote, un enfant sera changé entre 4500 et 6000 fois au cours de ses 12 premiers mois : si tu prends une couche à 30 centimes, cela fait près de 2000€ par an rien qu’en couches ! Aujourd’hui, on commence à travailler avec des sociétés ou des associations qui reconditionnent des produits pour enfants : jouets, poussettes, jeux de société, etc.

On a vraiment vocation à promouvoir cet écosystème de l’entrepreneuriat social et solidaire, qui se constitue autour de l’économie circulaire, de la seconde main, du reconditionnement… Cela lève de nombreux freins, et apporte une véritable valeur ! À l’heure actuelle, ce sont une centaine de professionnels et d’associations qui sont actifs sur la plateforme.

Vous conseillez + 700k parents et proposez un espace communautaire. Quel est le rôle de cette communauté dans la construction de votre offre ?

On laisse la possibilité aux utilisateurs et utilisatrices qui le souhaitent de s’impliquer dans une logique communautaire, notamment grâce à un forum intégré. On s’appuie énormément sur notre communauté pour récupérer des insights, pour améliorer notre produit et notre service. De manière mensuelle, on sonde la communauté en leur posant des questions sur leur expérience ou leurs envies. On passe beaucoup de temps au téléphone pour avoir des retours. Et c’est toute l’équipe qui porte ce réflexe pour garder un niveau de lien important !

Un de nos plus gros motifs de satisfaction est notre service client, on a des super ratings et des retours clients très positifs. Par exemple, on est notés 4,6/5 sur Trustpilot !

Vous proposez aujourd’hui une offre C2C : quelles sont les prochaines étapes ?

Nous avons pour ambition de continuer à pousser très loin l’expérience de la seconde main, notamment en levant les freins sur le paiement et la livraison. On sait aujourd’hui que de plus en plus d’enfants et d’ados deviennent acteurs de la circularité de leur produit. Pour 25% des enfants de plus de 10 ans, leur principale source de revenus est la vente de seconde main ! Il existe donc un enjeu fort de sécuriser l’expérience pour les parents, mais aussi pour les enfants. On souhaite également continuer à être la meilleure plateforme dans notre capacité à recommander les produits les plus adaptés à l’enfant, et nous allons bientôt permettre de mesurer son impact carbone pour comparer achat de neuf vs achat de seconde main.

Comment gères-tu ton équilibre vie pro / vie perso ?

Un des avantages d’entreprendre en même temps qu’avoir des enfants, c’est que tu as un bon garde-fou en matière d’équilibre. Avec mon associé, on a toujours eu à cœur de définir des limites claires pour profiter de notre famille ! Mais il ne faut pas se mentir, entreprendre, c’est une implication constante… J’essaye donc de prioriser au mieux, de faire attention à ce que ça ne dérape pas pour cultiver mon équilibre.

Un entrepreneur (une entrepreneuse) qui t’inspire particulièrement ? Qui aimerais-tu voir dans notre prochaine ITW ?

Je vais citer pêle-mêle des entrepreneuses et entrepreneurs qui eux aussi, aident à faciliter le quotidien des parents !

May, qui propose une appli hyper riche en contenus, et un accompagnement personnalisé par des professionnel(le)s de l’enfance.

Cuisinez Pour Bébé, qui propose dans son appli une quantité exceptionnelle de contenus et de recettes qu’ils ont développés eux-mêmes pour aider les enfants à bien manger.

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